Pascal Nouvel

Pascal Nouvel

Pascal Nouvel est professeur de philosophie à l’Université de Tours, où il enseigne depuis 2016 après avoir été professeur de philosophie à l’Université Paul Valéry de Montpellier de 2007 à 2016 et maître de conférences en philosophie des sciences à l’Université Paris-Diderot de 1999 à 2007. Il dirige le Centre d’Éthique Contemporaine qu’il a créé en 2011.

Il possède une double formation, en biologie, avec une thèse réalisée à l’Institut Pasteur dans le laboratoire de François Jacob soutenue en 1993, et en philosophie avec une thèse soutenue en 1998 à l’Université de Dijon réalisée sous la direction de Jean Gayon, puis avec une HDR soutenue en 2003 à l’Université Paris-Diderot, Paris 7, avec Claude Debru comme garant. Il est qualifié aux fonctions de Professeur des Universités en section 17 et 72 du CNU depuis 2004.

Ses travaux, en philosophie, ont d’abord porté sur la psychologie de la science avec un livre, tiré de sa thèse, publié aux PUF en 2000 sous le titre L’art d’aimer la science, puis sur l’épistémologie avec un livre collectif sur les modèles (Enquête sur le concept de modèle, en 2003), et avec Claude Debru, Le possible et les biotechnologies, en 2003 également, tous deux publiés aux PUF, puis sur l’histoire des sciences et des techniques avec un livre intitulé Histoire des amphétamines, publiés en 2009. Par la suite, il s’est intéressé à la phénoménologie, notamment dans un livre intitulé Axiomatique des sentiments, publié chez Hermann en 2015, puis dans un livre intitulé Avant toutes choses, enquête sur les discours d’origine, publié au CNRS éditions en 2021, puis traduit en anglais sous le titre The four ways to construct narratives on origins, publié à Cambridge scolars publishing en 2022.

Il a publié onze livres, trois livres collectifs, plusieurs dizaines (soixante-seize) articles dans des revues à comité de lecture. Il participe régulièrement à des conférences internationales et nationales et en a organisé plusieurs. Il a enseigné à tous les niveaux en philosophie, Licence, Master, agrégation, séminaire doctoral, Diplôme d’Université (ses cours sont présentés en détail sur le site https://cours.pascalnouvel.net). Il a réalisé plusieurs échanges Erasmus avec le département de philosophie de l’Université de Bergen en Norvège. Il a dirigé le département de philosophie de l’Université de Tours, et le Master de philosophie dans la même université dont il a élaboré l’offre d’enseignement avec Juliette Grange. Il a réalisé plusieurs sites internet pour l’enseignement et la recherche, notamment le site du département de philosophie de l’Université de Tours (https://philosophie.universite.tours) et a créé un organe d’édition, les Editions Académiques de France (https://editions.academiques.fr). Il a notamment revu une nouvelle traduction du chef d’œuvre de Heidegger, Être et temps, réalisée par Jacques Auxenfants (disponible ici).

Ses travaux de recherche se situent au confluent de la philosophie des sciences et de la phénoménologie, avec une dimension nettement historique. Il travaille plus particulièrement sur le récit et la narration. Dans Avant toutes choses, il définit quatre types de récits sur l’origine : mythique, rationnel, scientifique et phénoménologique et les rapproche ensuite des quatre ontologies proposées par Philippe Descola dans son livre Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005). Généralisant cette approche dans une perspective qui associe les réflexions de Michel Foucault et de Paul Ricœur, il tente de montrer que le concept de « performativité » ne peut rendre adéquatement compte de la puissance du narratif. Il propose de lui substituer la notion de « figure de destin » tirée d’une relecture d’Être et temps pensée comme « situationologie ». La puissance du narratif est alors définie comme la puissance de faire comprendre une situation, de la rendre intelligible. Ainsi définie l’usage de la narration entre dans une large gamme d’activités qui va du commérage au discours politique s’éclaire de lui-même.